Sous le régime de la Terreur (1793-1794), alors que France et Angleterre sont en guerre, Toulon se livre aux anglo-espagnols qui comptent occuper ce grand port militaire pour augmenter leur suprématie en Méditerranée.
   À cette même période, à La Seyne, sur la colline Caire, les Anglais édifient la redoute Mulgrave, en terre et en bois, pour renforcer les arrières des forts de Balaguier et de l’Eguillette.
Dans la nuit du 16 au 17 décembre 1793, les soldats français parviennent à la reprendre à l’ennemi après de violents combats.
   Napoléon Bonaparte y est présent en tant qu’officier d’artillerie. En 1811, Napoléon Bonaparte devenu Empereur décide, sur cette même colline Caire, de faire construire un fort militaire.
   La construction débute en 1812 pour s’achever en 1821. Le plan est de type redoute-modèle adopté par Napoléon à cette époque. L’enceinte du fort s’inscrit dans un carré de 66 mètres de côté. La cour est bordée de casernes casematées appuyées sur des courtines. Chacune des 3 casemates de chaque courtine peut abriter 28 hommes. Les 12 casemates peuvent abriter 336 hommes au total. Au milieu de la cour, la citerne est surmontée d’une tourelle en maçonnerie destinée à abriter les hommes contre les éclats. L’accès se fait par un passage vouté et un pont levis. Le fort napoléon est le seul exemple de redoute-modèle N°2 construit en France.
   Le fort Caire – il ne deviendra fort Napoléon que bien plus tard – ne participera jamais au moindre combat, si ce n’est en 1944, lors de la libération du territoire. En 1973, le fort est désarmé et acquis par la ville de La Seyne-sur-Mer qui a procédé à d’importants travaux de restauration.